Charles Sanders Peirce (in French)
Au sujet de la dette du knowledge management à la philosophie, je retiens particulièrement:
The very origin of the conception of reality shows that this conception essentially involves the notion of a community, without definite limits, and capable of a definite increase of knowledge' (from 'collected papers, 5.311).
Le point particulier que je voudrais souligner ici est le rôle structurant de la communauté dans la recherche d'une vérité sensible (celle de la connaissance réellement objectivée en étant une). D'autre part, il est intéressant de noter que le livre d'analyse de Andler, Fagot-Largeault et Saint-Sernin (Philosophie des sciences I - Folio essais 405) précise également deux thèses au sujet du rôle et de la fonction de communauté (ici, scientifique, mais représentative d'une oeuvre collective):
Thèse 1: Le sujet qui fait la science est communautaire, non pas individuel, c'est un collectif interactif de chercheurs ('collège invisible': cf. Solla Price - 1963). L'idée d'une communauté implique à la fois coexistence pacifique (communia) et interaction (commercium). La question de savoir si le sujet de la philosophie est aussi un collectif , ou s'il reste irréductiblement singulier, est ouverte.
Thèse 2:La (les) communauté(s) scientifique(s), est (sont) indissociable(s) de la communauté humaine globale (cosmo-politique). Autrement dit, le microcosme scientifique n'est pas un modèle pour l'ensemble de la communauté humaine (macrocosme); il n'est au contraire complètement compréhensible et n'atteint son optimum que relativisé à la communauté humaine globale.
Question: il reste à élucider comment un collectif interactif de chercheurs dont on ne présuppose pas qu'ils sont individuellement bons, ni qu'ils sont entièrement rationnels, relativisé à une communauté humaine dont le fonctionnement ne saurait être supposé parfait, accouche d'une connaissance rationnelle, c'est-à-dire, d'une 'science de la nature' à peu près cohérente (pp. 131-132).
The very origin of the conception of reality shows that this conception essentially involves the notion of a community, without definite limits, and capable of a definite increase of knowledge' (from 'collected papers, 5.311).
Le point particulier que je voudrais souligner ici est le rôle structurant de la communauté dans la recherche d'une vérité sensible (celle de la connaissance réellement objectivée en étant une). D'autre part, il est intéressant de noter que le livre d'analyse de Andler, Fagot-Largeault et Saint-Sernin (Philosophie des sciences I - Folio essais 405) précise également deux thèses au sujet du rôle et de la fonction de communauté (ici, scientifique, mais représentative d'une oeuvre collective):
Thèse 1: Le sujet qui fait la science est communautaire, non pas individuel, c'est un collectif interactif de chercheurs ('collège invisible': cf. Solla Price - 1963). L'idée d'une communauté implique à la fois coexistence pacifique (communia) et interaction (commercium). La question de savoir si le sujet de la philosophie est aussi un collectif , ou s'il reste irréductiblement singulier, est ouverte.
Thèse 2:La (les) communauté(s) scientifique(s), est (sont) indissociable(s) de la communauté humaine globale (cosmo-politique). Autrement dit, le microcosme scientifique n'est pas un modèle pour l'ensemble de la communauté humaine (macrocosme); il n'est au contraire complètement compréhensible et n'atteint son optimum que relativisé à la communauté humaine globale.
Question: il reste à élucider comment un collectif interactif de chercheurs dont on ne présuppose pas qu'ils sont individuellement bons, ni qu'ils sont entièrement rationnels, relativisé à une communauté humaine dont le fonctionnement ne saurait être supposé parfait, accouche d'une connaissance rationnelle, c'est-à-dire, d'une 'science de la nature' à peu près cohérente (pp. 131-132).
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